: Comtesse de Ségur
: Un bon petit diable un roman pour enfants de la Comtesse de Ségur
: Books on Demand
: 9782322414680
: 1
: CHF 2.40
:
: Kinderbücher bis 11 Jahre
: French
: 142
: Wasserzeichen
: PC/MAC/eReader/Tablet
: ePUB
Un bon petit diable est un roman français pour enfants de la comtesse de Ségur, publié sous forme de feuilleton en 1865 (à partir du 14 décembre 1864).L'histoire commence en Écosse en 1842. Charles, dit « Charlot », orphelin de 12 ans, est élevé par sa cousine, la veuve Mac'Miche, âgée d'une cinquantaine d'années, mégère d'une avarice sordide. Pour se venger de ce qu'elle lui fait subir, Charles lui joue des tours pendables, avec la complicité de Betty, la servante. Dès qu'il le peut, il va rendre visite à sa cousine Juliette, une jeune aveugle de 14 ans, qui vit avec sa soeur aînée, Marianne. La jeune fille joue le rôle du bon ange auprès de ce « petit diable », qu'elle exhorte à plus de douceur et de patience envers sa terrible cousine. Mme Mac'Miche, exaspérée par les farces de Charles. Elle n'ignore pas qu'il sait qu'elle détient la somme de 50 000 francs, qui constitue son héritage. Elle le met en pension chez M. Old Nick dont il arrive à se faire chasser. Charles, avec l'appui du juge de paix, décide d'habiter chez ses cousines Daikins, Juliette et Marianne. Marianne devient la tutrice de Charles à la mort de Mme Mac'Miche, victime de sa rapacité. Peu à peu, Charles devient adulte. Dès sa majorité, le juge de paix rend à Charles l'argent qui lui revient et le jeune homme décide d'acheter la ferme. Marianne et le juge de paix, amis de longue date, se rapprochent et désirent se marier, mais elle attendra que Charles soit marié (avec Juliette) pour devenir sa femme.personnagesLes féesL'aveugleUne affaire criminelleLe fouet Le parafouetDocilité merveilleuse de Charles. Les visièresAudace de Charles. Précieuse découverteNouvelle et sublime invention de CharlesSuccès completMme Mac'Miche se vengeDernier exploit de CharlesMéfaits de l'homme noirDe Charybde en ScyllaEnquête. Derniers terribles procédés de CharlesCharles fait ses conditions. Il est délivréMme Mac'Miche dégorge et s'évanouitMme Mac'Miche file un mauvais cotonBon mouvement de Charles. Il s'oublie avec le chatRepentir de Charles Juliette le consoleCharles héritier et propriétaireDeux mauvaises affaires de chatAventure tragique. Tout finit bien. Charles est corrigé

Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur (selon l'onomastique russe Sofia Fiodorovna Rostoptchina, cyrillique : est une femme de lettres française d'origine russe, née le 19 juillet 1799 du calendrier julien, soit le 30 juillet 1799 du calendrier grégorien 2 à Saint-Pétersbourg, et morte le 9 février 1874 à Paris.

II

L'AVEUGLE


«Comment, te voilà encore, Charles? dit Juliette en entendant ouvrir la porte.

Charles:—Comment as-tu deviné que c'était moi?

Juliette:—Par la manière dont tu as ouvert; chacun ouvre différemment, c'est bien facile à reconnaître.

Charles:—Pour toi, qui es aveugle et qui as l'oreille si fine; moi, je ne vois aucune différence; il me semble que la porte fait le même bruit pour tous.

Juliette:—Qu'as-tu donc, pauvre Charles? Encore quelque démêlé avec ta cousine? Je le devine au son de ta voix.

Charles:—Eh! mon Dieu oui! Cette méchante, abominable femme me rend méchant moi-même. C'est vrai, Juliette: avec toi, je suis bon et je n'ai jamais envie de te jouer un tour ou de me fâcher; avec ma cousine, je me sens mauvais et toujours prêt à m'emporter.

Juliette:—C'est parce qu'elle n'est pas bonne, et que toi, tu n'as ni patience ni courage.

Charles:—C'est facile à dire, patience; je voudrais bien t'y voir; toi qui es un ange de douceur et de bonté, tu te mettrais en fureur.»

Juliette sourit.

«J'espère que non, dit-elle.

Charles:—Tu crois ça. Écoute ce qui m'arrive aujourd'hui depuis la première fois que je t'ai quittée; à ma seconde visite, je ne t'ai rien dit parce que j'avais peur que tu ne me fisses rentrer chez moi tout de suite; à présent j'ai le temps, puisque ma cousine dort, et tu vas tout savoir.»

Charles raconta fidèlement ce qui s'était passé entre lui, sa cousine et Betty.

«Comment veux-tu que je supporte ces reproches et ces injustices avec la patience d'un agneau qu'on égorge?

Je ne t'en demande pas tant, dit Juliette en souriant; il y a trop loin de toi à l'agneau; mais, Charles, écoute-moi. Ta cousine n'est pas bonne, je le sais et je l'avoue; mais c'est une raison de plus pour la ménager et chercher à ne pas l'irriter. Pourquoi es-tu inexact, quand tu sais que cinq minutes de retard la mettent en colère?

Charles:—Mais c