: René Descartes
: Règles pour la direction de l'esprit suivi de Recherche de la Vérité par les lumières naturelles, le Monde ou Traité de la Lumière, L'Homme,Méditations Métaphysiques
: Books on Demand
: 9782322518128
: 1
: CHF 5,30
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: Philosophie
: French
: 424
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Les REGLES POUR LA DIRECTION DE L'ESPRIT est un ouvrage de jeunesse de Descartes, qu'il a retravaillé tout au long de sa vie et qui n'est paru qu'à titre posthume. Descartes y énonce les différentes règles d'une méthode universelle permettant d'orienter la pensée lorsque celle ci cherche à atteindre la vérité. L'ouvrage contient des règles pour diriger son esprit. Parmi les 21 règles énoncées, seules les 18 premières sont commentées par l'auteur. La recherche de la Vérité par la lumière naturelle est un dialogue philosophique inachevé de Descartes. Il imagine alors une conversation entre trois personnages: Eudoxe, Polyandre et Epistémon. Eudoxe est doué d'un esprit ordinaire, mais dont le jugement n'est gâté par aucune fausse opinion, et qui possède toute sa raison intacte, telle qu'il l'a reçue de la nature; il reçoit dans sa maison la visite de deux hommes du plus grand esprit, et des plus distingués du siècle: Polyandre qui n'a jamais rien étudié et Epistémon qui sait très bien tout ce qu'on peut apprendre dans les écoles.... Le Monde ou Traité de la Lumière est l'une des dernières oeuvres qu'écrivit Descartes dans le domaine scientifique. L'Homme est un traité inachevé de Descartes publié de manière posthume. Il y aborde les fonctions principales de la machine corporelle: la digestion, la nutrition, la respiration, la circulation du sang, le mouvement, les sens extérieurs et intérieurs, et la structure cérébrale. Les Méditations Métaphysiques est une oeuvre philosophique. Il y soutient qu'en dépit des arguments sceptiques contre la vérité et la certitude, il y a des connaissances légitimes. Aussi, il présente l'homme comme ayant une substance essentiellement pensante (le cogito) qui s'oppose à son corps, qui lui est une substance matérielle (voir dualisme de substances). Ce livre est illustré de 74 dessins

René DESCARTES (1596 -1650) est un philosophe, physicien et mathématicien français. C'est l'un des premiers fondateurs de la philosophie moderne, ou philosophie rationaliste, laquelle aboutira à la découverte de la conscience réflexive, du cogito:"Je pense donc je suis". Eduqué par les Jésuites, il apprend notamment la physique, les mathématiques et le droit. Ayant obtenu un diplôme de droit à l'université de Poitiers, il refuse de continuer dans cette voie et se rend à Paris où il rencontre les milieux scientifiques et littéraires. il part en Allemagne, en Hollande où il vit en ermite afin de se consacrer à la philosophie. Il finit sa vie à Stockholm, invité par la reine Christine de Suède, passionnée de philosophie. Il laissera une oeuvre riche et novatrice. Pour Descartes, la philosophie englobe la science et l'étude de toute la nature. Dans une définition célèbre, il affirme, en effet, que la philosophie est comme un arbre dont les racines sont la métaphysiques et donc, le tronc est la physique. Les branches qui sortent, représentent toutes les autres sciences. L'héritage de Descartes, la pensée cartésienne mêle sciences et philosophie. Cette méthode repose sur l'intuition rationnelle et la déduction qui ne serait rien sans le doute. Le doute cartésien n'est pas sceptique mais méthodique. Cette pensée cartésienne a exercé une grande influence sur la philosophie moderne. Diderot, Pascal, Leibnitz, Mallebranche et Spinoza s'en inspireront largement. Oeuvres principales de Descartes: - 1618: Traité de musique - 1628-1629: Règles pour la direction de l'esprit - 1633: Traité du monde ou de la lumière - 1637: Discours de la méthode suivi de la Dioptrique, les Météores et la Géométrie - 1641: Méditations métaphysiques - 1644: Principe de la philosophie - 1649: les Passions de l'âme.

Règle quatrième

Nécessité de la méthode dans la recherche de la vérité.

Les hommes sont poussés par une curiosité si aveugle, que souvent ils dirigent leur esprit dans des voies inconnues, sans aucun espoir fondé, mais seulement pour essayer si ce qu'ils cherchent n'y serait pas ; à peu près comme celui qui, dans l'ardeur insensée de découvrir un trésor, parcourrait perpétuellement tous les lieux pour voir si quelque voyageur n'y en a pas laissé un ; c'est dans cet esprit qu'étudient presque tous les chimistes, la plupart des géomètres, et bon nombre de philosophes. Et certes, je ne disconviens pas qu'ils n'aient quelquefois le bonheur de rencontrer quelque vérité ; mais je n'accorde pas qu'ils en soient pour cela plus habiles, mais seulement plus heureux. Aussi vaut-il bien mieux ne jamais songer à chercher la vérité que de le tenter sans méthode ; car il est certain que les études sans ordre et les méditations confuses obscurcissent les lumières naturelles et aveuglent l'esprit. Ceux qui s'accoutument ainsi à marcher dans les ténèbres s'affaiblissent tellement la vue, qu'ils ne peuvent plus supporter la lumière du jour ; ce que confirme l'expérience, puisque nous voyons des hommes, qui jamais ne se sont occupés de lettres, juger d'une manière plus saine et plus sûre de ce qui se présente que ceux qui ont passé leur vie dans les écoles. Or, par méthode, j'entends des règles certaines et faciles, qui, suivies rigoureusement, empêcheront qu'on ne suppose jamais ce qui est faux, et feront que sans consumer ses forces inutilement, et en augmentant graduellement sa science, l'esprit s'élève à la connaissance exacte de tout ce qu'il est capable d'atteindre.

Il faut bien noter ces deux points, ne pas supposer vrai ce qui est faux, et tâcher d'arriver à la connaissance de toutes choses. En effet, si nous ignorons quelque chose de tout ce que nous pouvons savoir, c'est que nous n'avons jamais remarqué aucun moyen qui pût nous conduire à une pareille connaissance, ou parce que nous sommes tombés dans l'erreur contraire. Or, si la méthode montre nettement comment il faut se servir de l'intuition pour éviter de prendre le faux pour le vrai, et comment la déduction doit s'opérer pour nous conduire à la science de toutes choses, elle sera complète à mon avis, et rien ne lui manquera, puisqu'il n'y a de science qu'avec l'intuition et la déduction, ainsi que je l'ai dit plus haut. Toutefois, elle ne peut pas aller jusqu'à apprendre comment se font ces opérations, parce qu'elles sont les plus simples et les premières de toutes ; de telle sorte que, si notre esprit ne les savait faire d'avance, il ne comprendrait aucune des règles de la méthode, quelque faciles qu'elles fussent. Quant aux autres opérations de l'esprit, que la dialectique s'efforce de diriger à l'aide de ces deux premiers moyens, elles ne sont ici d'aucune utilité ; il y a plus, on doit les mettre au nombre des obstacles ; car on ne peut rien ajouter à la pure lumière de la raison, qui ne l'obscurcisse en quelque manière.

Comme l'utilité de cette méthode est telle que se livrer sans elle à l'étude d