: Lewis Wallace
: Ben-Hur
: Books on Demand
: 9782322423460
: 1
: CHF 6.20
:
: Historische Romane und Erzählungen
: French
: 537
: Wasserzeichen
: PC/MAC/eReader/Tablet
: ePUB
An 15. Judah Ben-Hur, jeune héritier d'une des plus grandes familles de l'aristocratie juive, est accusé par le procurateur de Judée, Valerius Gratus. Cette accusation découle d'un accident. Il n'y eut pas d'enquête avant la condamnation, et pas de témoin pouvant corroborer les faits. Sa mère et sa soeur sont jetées en prison, ses biens sont confisqués et il est envoyé aux galères sur les ordres de Messala, son ami d'enfance romain, et commandant de la garnison de Judée. Là, il rencontre un Romain nommé Arrius,à qui il sauve la vie pendant une bataille navale. Arrius l'adopte et fait de lui son héritier. Il retrouve l'esclave de son père, maintenant immensément riche, et peut profiter de cette fortune pour son sombre dessein: la vengeance. Le Cheik Ildérim le Généreux l'engage comme conducteur de char, afin de mousser sa gloire. Ben-Hur affrontera dans l'arène Messala, celui qui l'avait envoyé aux galères pendant 3 ans, dans une course de char, l'humiliant grâce à des paris, vengeant la mort présumée de sa mère et de sa soeur. La course, qu'il gagne à la tête d'un char mené par 4 magnifiques chevaux blancs (Antarès, Altair, Aldébaran et Rigel), rendra Messala paraplégique. Ben-Hur fait croire à sa mort et retourne en Israël où il monte une légion d'Israélites afin de renverser Rome. Cependant le peuple juif, agité par l'apparition du Messie, lui fait oublier son désir de vengeance. Il devient l'un des premiers chrétiens.

Lewis"Lew" Wallace était un avocat, général de l'armée de l'Union lors de la Guerre de Sécession, écrivain et gouverneur du Nouveau-Mexique de 1878 à 1881. Il s'opposa au fameux bandit Billy the Kid dont il mit la tête à prix. Il est célèbre pour avoir écrit le roman"Ben-Hur".

Chapitre 3


 

Pour parler le langage du temps, ceci se passait en l’an 747 de l’ère romaine. On était au mois de décembre, et en cette saison, une course à travers le désert aiguise singulièrement l’appétit. Les trois hommes réunis sous la tente en faisaient l’expérience. Ils avaient faim et pendant un moment ils mangèrent en silence, puis, après avoir goûté au vin, ils se mirent à causer.

– Rien n’est plus doux aux oreilles d’un homme qui se trouve en pays étranger, que d’entendre son propre nom prononcé par la voix d’un ami, dit l’Égyptien. Nous serons pendant bien des jours compagnons de voyage, il est temps que nous fassions connaissance. Si vous le jugez bon, que le dernier venu soit le premier à parler !

Lentement d’abord, comme un homme habitué à peser ses paroles, le Grec commença son discours :

– Ce que j’ai à vous dire, mes frères, est si étrange que je ne sais pas où je dois commencer mon histoire et en quels termes il faut que je la narre, à peine la comprends-je moi-même ; une seule chose m’est certaine, c’est que j’accomplis la volonté de mon maître et que son service est une constante extase. Lorsque je songe à la tâche qui m’est confiée, une joie si inexprimable s’empare de mon âme, que, par cette joie, je reconnais dans la volonté qui me guide celle de Dieu lui-même.

Il s’arrêta, incapable de poursuivre. Ses compagnons comprenaient son émotion et la partageaient.

– Bien loin, à l’ouest du lieu où nous sommes, reprit-il enfin, se trouve un pays dont le nom ne tombera jamais dans l’oubli, car le monde entier demeurera toujours son débiteur, et c’est à lui que l’humanité devra, jusqu’à la fin des âges, ses joies les plus pures. Je ne parle point ici des artistes, des philosophes, des orateurs, des guerriers de ma patrie ; ce qui sera ma gloire, ô mes frères, c’est que, dans sa langue sera, un jour, proclamée dans tout l’univers la doctrine de Celui que nous cherchons. Ce pays, c’est la Grèce. Je suis Gaspard, le fils de Cléanthe d’Athènes. Mon peuple s’adonne de préférence à l’étude et j’ai hérité de cette passion. Or il se trouve que nos deux plus grands philosophes ont proclamé, l’un que chaque homme possède une âme immortelle, l’autre, l’existence d’un seul Dieu, infiniment juste. Dans tous les systèmes philosophiques discutés par nous, je n’ai trouvé que ces deux affirmations qui me parussent dignes d’être étudiées, car je devinais qu’entre l’âme et ce Dieu devait exister une relation dont j’ignorais encore la nature. Mais je n’arrivais pas à comprendre en quoi elle consistait. Il me semblait qu’une muraille se dressait entre la vérité et moi. Je criai, demandant à être éclairé, mais aucune voix d’au-delà ne me répondit et, désespérant de trouver la solution de ce problème, je quittai la ville et les écoles.

Il y a dans la partie septentrionale de mon pays, en Thessalie, une montagne fameuse, l’Olympe ; mes compatriotes la considèrent comme la demeure des dieux, le domicile de Jupiter, le plus grand d’entre eux. Ce fut là que je me rendis. Sur le versant méridional de la montagne, je découvris une grotte, dans laquelle je m’établis pour méditer ou plutôt pour attendre la révélation dont mon âme avait soif et que je sollicitais par d’ardentes prières. Je croyais en un Dieu invisible, mais suprême, et comme je désirais le connaître de toutes les puissances de mon être, je croyais aussi qu’il aurait compassion de moi et qu’il me répondrait.

– Et voilà, il l’a fait ! s’écria l’Indou en levant ses mains vers le ciel.

– Écoutez-moi encore, mes frères, reprit le Grec. La porte de mon ermitage était tournée du côté d’un bras de mer, appelé le golfe Thermaïque. Un jour je vis un homme tomber par dessus le bord d’un navire, qui passait près de la côte. Il nagea jusqu’au rivage, je le recueillis et pris soin de lui. C’était un Juif, versé dans la connaissance de l’histoire et de la loi de son peuple, et j’appris de lui que le Dieu que je priais existait réellement et que, depuis des siècles, il était leur législateur, leur chef, leur